Les travaux en hauteur en Drôme-Ardèche

Les travaux acrobatiques sont une alternative intéressante par rapport aux diffèrent dispositifs permettant de travailler en hauteur. Ils sont toutefois très réglementés et nous imposent d’analyser les risques liés a la sécurité de nos techniciens sur chaque intervention : dans certains cas il est préférable d’utiliser une nacelle ou d’installer des échafaudages comme pour un ravalement complet d’une façade par exemple.

Dans beaucoup de cas, l’intervention de techniciens cordistes est plus justifié que tout autre dispositif d’accès en hauteur pour ces différents aspects :

Les sols à l’aplomb de certaines zones d’interventions en hauteur d’un bâtiment ou d’une structure de génie civil ne permettent pas d’installer un échafaudage ou d’y faire circuler une nacelle. (sols meubles, arbres et/ou végétations, seule voie d’accès, absence d’appuis, rivières etc.)

Le montage et démontage d’un échafaudage sur une grande surface est chronophage et nécessite de la main d’œuvre et de la manutention supplémentaire par rapport aux installations légère sur cordes. Les contraintes liées au nombre d’heures et à la manutention de structures lourdes pour le chargement ; transport allez ; déchargement ; montage ; démontage ; chargement ; transport retour ; déchargement exposent les travailleurs a plus de risques d’accidents du travail : dans l’industrie du bâtiment et des travaux publics, la manutention manuelle représente 51% des accidents du travail (Statistiques sur la sinistralité de l’année 2016 CNAMTS / DRP)

La pénibilité et la répétitivité liée au montage et démontage de structures lourdes comme les échafaudages ne permet pas de prévenir l’apparition de Troubles Musculo Squelettiques contrairement aux installations sur cordes.

L’accidentologie des chutes de hauteur est plus important sur échafaudages que sur cordes (INRS): La sécurité d’une personne se déplaçant sur échafaudage, nacelle ou garde-corps est « passive », contrairement au technicien cordiste qui est acteur de sa propre sécurité et est impliqué dans son maintien : c’est une sécurité « active ».

Pour travailler sur cordes, « Les travailleurs reçoivent une formation adéquate et spécifique aux opération envisagés et aux procédures de sauvetage » (article R.4323-89). Les techniciens cordiste sont titulaire d’un SST et connaissent et maîtrisent les procédures de sauvetage et d’évacuation d’une personne inconsciente sur corde : l’évacuation urgente d’un travailleur inconscient ou sujet a des malaises liés aux fortes chaleurs ou à la déshydratation par exemple est plus rapide et aisée sur corde que sur échafaudage.

La sécurité individuelle et « active » d’un technicien cordiste se compose de 2 cordes et de longes de maintient au poste de travail :

La première corde sur laquelle l’opérateur travaille et évolue en tension est équipée d’un descendeur autobloquant avec système « anti-panique », le frein de descente ne peut pas être maintenu en position déverrouillée par une action involontaire du cordiste. Cette première corde est arrimée de préférence sur 2 points d’ancrage différents dits « irréprochables » ou sur 2 points d’ancrage vérifiés conforment à la norme EN 795.

La deuxième corde est arrimée sur 2 autres points d’ancrage (irréprochables ou vérifiés conforme) et est équipée d’un dispositif absorbeur de choc et d’un stop chute qui s’enclenche en cas de défaillance du matériel de la première corde.

La longe de maintient au travail est aussi considérée comme un dispositif de protection contre les chutes, elle permet à l’opérateur de s’arrimer court sur un garde-corps d’un balcon par exemple, sa longueur est variable et dépasse rarement les 1.50 mètres (les nôtres mesurent 70 cm)  et ne peut dépasser 2 mètres suivant la norme NF EN 354.

L’ensemble du matériel des techniciens cordiste est évalué et remplacé régulièrement.

En cas de défaillance de la première corde d’un technicien cordiste, la hauteur de sa chute libre ne peut dépasser la longueur de sa longe et sera également stoppée par le dispositif antichute de la 2ème corde : sa chute et l’impact au sol ne peut donc être de plus de 2 mètres de hauteur.

En cas de chute à partir d’un échafaudage ou dans le cas d’un écroulement de la structure, le personnel ne dispose d’aucun dispositif d’arrêt de chute individuel : la chute peut être comprise donc entre 3 mètres et la totalité de la hauteur d’un échafaudage suivant l’étage auquel il se trouve ; sa chute se termine au sol.

Des échafaudages installés permettent l’accès aux appartements depuis les balcons : ils représentent des risques de cambriolages et d’intrusion de personnes malveillantes, notamment en période estivale durant laquelle la plupart des appartements sont inoccupés.

Des échafaudages installés peuvent être considéré par des mineurs comme « aires de jeux », malgré toutes les consignes de sécurité respectées : ils représentent un risque d’accidents dramatique notamment en période de vacances scolaires.

Des échafaudages installés peuvent être vandalisés, volés voire sabotés : ils représentent un risque pour le personnel de l’entreprise et pour les résidents de la copropriété.

Les travaux acrobatiques permettent une installation rapide pour des petites interventions telles qu’une réparation en toiture, débouchages de chéneaux, purges éléments de maçonneries instables sur façades ou balcons etc…

Pour ces petites interventions il est plus économique d’intervenir sur cordes ou sur nacelle plutôt que sur échafaudages : le temps et la main d’œuvre nécessaire à une installation lourde représente un coût supplémentaire non négligeable.